L’écologie, basée sur des faits.

Dans cet article, je vais vous donner toutes les informations que vous devez savoir sur le réchauffement climatique pour enfin avoir des débats constructifs et des informations basées sur des faits. Et mieux que ça, puisque je sais que vous risquez d’oublier une bonne partie de ce que je vais avancer dans cet article (90% dans 6 mois selon la science), je vous propose de télécharger gratuitement un paquet de flashcards pour apprendre toutes les informations de cet article sans effort. Vous devrez simplement repasser ces flashcards à un moment défini par l’application, calculé selon la science.

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Pourquoi 0 émission de CO2 ?

Nous devons parvenir au zéro carbone pour une simple raison. Les gaz à effet de serre retiennent la chaleur, ce qui entraîne une hausse de la température moyenne de la surface de la Terre. Plus il y a de gaz, plus la température augmente. Et une fois les gaz à effet de serre libérés dans l’atmosphère, ils y restent pendant très longtemps. Près d’un cinquième du dioxyde de carbone émis aujourd’hui sera encore là dans dix mille ans.

C’est naturel : les rayons du soleil pénètrent jusqu’à la surface de la Terre, cette dernière les réfléchit plus ou moins (énergie réfractée et réfléchie) et repart hors de l’atmosphère (normalement). Sauf qu’on a les gaz à effet de serre qui emprisonnent ces rayons et qui les renvoient vers la terre à l’infini. Plus il y a de gaz, plus ça réchauffe donc.

Une augmentation de 2° est déjà énorme, car cela représente 5° de plus dans certaines zones et durant la dernière ère glaciaire, la température était seulement 6° moins élevée qu’aujourd’hui. Celle des dinosaures, 4° plus élevée.
Il y aurait plus de jours de grandes températures.
Il y aurait plus de phénomènes climatiques dévastateurs, de catastrophes naturelles. (Ouragans, incendies, inondations, montée du niveau des mers)

Effet de serre — Wikidebrouillard
Un schéma de l’effet de serre

La répartition des secteurs d’émissions de CO2

Rappelez-vous que les émissions proviennent de cinq activités différentes et que nous avons besoin de solutions pour chacune d’entre elles.
Cinq sources principales des émissions de gaz à effet de serre : l’électricité, la fabrication, la culture et l’élevage, les transports, la climatisation et le chauffage.

Le constat du problème climatique

1. Le problème est extrêmement complexe et concerne presque toutes les sphères de l’activité humaine.
2. Nous disposons de certains outils que nous devrions utiliser pour réduire les émissions.
3. Mais nous n’avons pas encore tous les outils qu’il nous faut. Il faut réduire les Green Premiums dans tous les secteurs, ce qui signifie qu’il nous reste encore beaucoup à inventer.

Les premières solutions à mettre en place pour le changement climatique

Quelles solutions zéro carbone devrions-nous mettre en œuvre maintenant ? Réponse : celles qui présentent une Green Premium peu élevée, voire pas de premium du tout. Si ces solutions ne sont pas déjà mises en œuvre, ce n’est certainement pas à cause de leur coût : quelque chose d’autre, comme des politiques publiques dépassées ou un manque de sensibilisation, nous empêche de les appliquer officiellement à grande échelle.
Il faut aussi se demander si les Green Premiums sont assez basses pour que les pays à revenus moyens puissent les payer.

L’énergie pour la transition écologique

27% des 51 milliards de tonnes par an

Fission nucléaire. Voici la phrase à retenir en faveur de l’énergie nucléaire : c’est la seule source d’énergie sans carbone qui puisse distribuer de l’énergie de manière fiable jour et nuit, peu importe la saison, presque partout sur Terre, et qui ait démontré son efficacité à grande échelle.

Les énergies renouvelables sont très prometteuses, et il faut les inclure dans notre plan. On pourrait par exemple penser à des solutions mises en place chez les individus avec un réseau unifié qui permet de donner le surplus des uns aux besoins des autres. Cela permet aussi de gagner en résilience au cas où un des points de production cesse de fonctionner. Cependant, il existe une greenpremium importante liée au fait qu’il faut créer un réseau pour acheminer l’électricité des zones ensoleillées et venteuses jusque chez soi.
L’autre problème est l’intermittence des sources d’énergie.
L’intermittence jour-nuit, qui nécessite de stocker les électrons dans des batteries, mais là aussi le coût de la batterie est important et la durée de vie est limitée.
L’autre intermittence (hiver-été) est encore plus grave, car notre production en été pourrait être 10 fois supérieure à notre production en hiver. Les panneaux non utilisés en été s’ajouteraient au Green premium.

Une autre technique à envisager serait de répartir la charge tout au long de la journée. Par exemple les lave-vaisselle ou voitures électriques ne sont allumés que de 2h à 6h du matin pour que la charge sur le réseau soit moindre tout au long de la journée et plus constante.

Les batteries actuelles au lithium sont déjà quasiment les meilleures que l’on pourrait inventer (un progrès jusqu’à x3 est possible).

Dans l’industrie lourde

31% des 51 milliards de tonnes par an
Les 3 matériaux les plus néfastes sont l’acier le plastique et le béton.

L’acier

Pour faire de l’acier, il faut séparer l’oxygène du fer et y ajouter un petit peu de carbone. Ce qui peut se faire simultanément en faisant fondre le fer à de très hautes températures (1 700 °C), avec de l’oxygène et un type de charbon que l’on appelle le « coke ». À ces températures, le minerai de fer libère son oxygène, et le coke son carbone. Une partie du carbone se lie au fer, formant l’acier que l’on souhaite, et le reste du carbone s’attache à l’oxygène, accouchant d’un sous-produit que l’on ne souhaite pas : le dioxyde de carbone. Et beaucoup, en plus : la fabrication d’une tonne d’acier produit environ 1,8 tonne de dioxyde de carbone.

Le béton

Pour le fabriquer, il faut mélanger du gravier, du sable, de l’eau et du ciment. Les trois premiers éléments sont relativement simples, c’est le ciment qui pose problème pour le climat. Pour produire du ciment, il faut du calcium. Pour obtenir du calcium, on commence par du calcaire – qui contient du calcium, ainsi que du carbone et de l’oxygène –, que l’on brûle dans un fourneau avec quelques autres ingrédients. Compte tenu de la présence de carbone et d’oxygène, vous voyez sans doute comment ça va finir. Une fois le calcaire brûlé, vous vous retrouvez avec ce que vous vouliez – du calcium pour votre ciment –, mais aussi avec quelque chose dont vous ne vouliez pas : du dioxyde de carbone. Personne ne sait comment fabriquer du ciment sans ce procédé. C’est une réaction chimique – calcaire + chaleur = oxalate de calcium + dioxyde de carbone – et il n’y a pas moyen de faire autrement. La relation est de l’ordre de 1 pour 1 : fabriquez une tonne de ciment, et vous obtiendrez une tonne de dioxyde de carbone.

Le plastique

On prend du carbone dans le pétrole et on le lie à l’oxygène et l’hydrogène. Le plastique est fondamentalement différent du ciment et de l’acier pour une raison essentielle. Le dioxyde de carbone est un sous-produit inévitable de la fabrication du ciment ou de l’acier, mais quand nous fabriquons du plastique, près de la moitié du carbone reste dans le plastique. (Il y a de grandes variations en termes de pourcentage, selon le type de plastique, mais « près de la moitié » est une approximation raisonnable.) Le carbone adore se lier à l’oxygène et à l’hydrogène, et il n’est pas enclin à lâcher prise. Le plastique peut mettre des siècles à se décomposer. C’est un problème terrible pour l’environnement, parce que le plastique jeté dans les décharges et les océans y subsiste pendant un siècle ou plus. Un problème qui vaut donc la peine d’être résolu : les bouts de plastique qui flottent dans les mers sont à l’origine de bien des ennuis. Entre autres, ils empoisonnent la faune et la flore marines. Mais cela n’aggrave pas le changement climatique. En termes d’émissions, le carbone contenu dans le plastique n’est pas une mauvaise nouvelle. Comme le plastique met beaucoup de temps à se décomposer, tous les atomes de carbone qui s’y trouvent sont autant qui ne seront pas libérés dans l’atmosphère pour y augmenter la température – du moins, pas avant très longtemps.

Les Greens Premiums dans l’industrie lourde

Pour calculer les Green Premiums sur les matériaux, il est nécessaire de comprendre où partent les émissions liées à leur fabrication. Je me représente ce phénomène en trois étapes : nous émettons des gaz à effet de serre (1) quand nous utilisons des combustibles fossiles pour produire l’électricité dont les usines ont besoin pour fonctionner ; (2) ou pour produire la chaleur indispensable aux divers procédés de fabrication, comme la fonte du fer pour faire de l’acier ; et (3) quand nous fabriquons effectivement ces matériaux, comme la production de ciment qui engendre inévitablement du dioxyde de carbone.

Pour la première partie, voir les conseils sur l’électricité.
Pour la deuxième partie, les températures sont tellement hautes qu’on ne peut les atteindre que grâce au nucléaire ou au charbon. Si on prend le charbon, il faut capter le CO2 émis.
Pareil pour la dernière phase, il faut essayer de capter le CO2 qui sera forcément émis à cause des réactions chimiques.

En résumé, le chemin qui mène à zéro émission dans l’industrie lourde ressemble à ce qui suit :
1. Électrifiez tous les procédés possibles.
2. Obtenez cette électricité à partir d’un réseau qui a été décarboné.
3. Utilisez le captage de carbone pour absorber les émissions restantes.
4. Utilisez plus efficacement les matériaux.

Les transports pour le climat

16 % des 51 milliards de tonnes par an

Un baril de pétrole contient 159 litres. À un tarif moyen de 42 dollars le baril en 2020, cela revient à 0,26 dollar le litre. Dans le même temps, chez Costco, 8 litres de soda coûtent 6 dollars, soit 0,75 dollar le litre.

C’est aussi un des objets qui contient le plus d’énergie.

Une grande partie des émissions dues aux transports proviennent des pays riches, mais la plupart d’entre eux ont atteint leur pic au cours de la dernière décennie et ont même un peu diminué leurs émissions depuis. Ces temps-ci, l’augmentation du carbone vient surtout des pays en développement, dont les populations croissent, s’enrichissent et achètent plus de voitures. Comme d’habitude, la Chine est l’exemple le plus parlant. Ses émissions dues aux transports ont doublé au cours des dix dernières années, et décuplé depuis 1990.

Répartition des émissions par type de véhicule

Pour réduire les émissions de CO2, on peut utiliser une voiture électrique, qui a une Green premium importante à l’achat, mais qui tend à être plus rentable qu’une voiture classique à mesure que l’on roule avec (électricité vs essence). En France, l’essence est tellement chère que la Green Premium pour une voiture électrique est négative.

Il faudrait donc électrifier tout le parc de voitures et produire 100% d’électricité propre.
Cependant, plus le véhicule que vous souhaitez propulser est grand, plus vous voulez le conduire sans le recharger, et plus il sera difficile d’avoir recours à l’électricité pour faire fonctionner votre moteur.

De ce fait, il faut utiliser des carburants zéro carbone pour faire fonctionner les camions, avions, bus, etc.
Les carburants végétaux ne sont pas nécessairement 0 carbone s’ils proviennent de champs spécialement cultivés pour (engrais, transport, etc) => Ce sont les biocarburants
Il existe aussi les e-carburants qui sont produits par la combinaison de l’hydrogène de l’eau et le CO2. Cependant, ces carburants ont une Greenpremium élevée par il faut beaucoup d’électricité propre et qu’il coûte cher de produire de l’hydrogène.
En revanche, on peut en créer à partir de déchets alimentaires par exemple.

L’agriculture dans l’écologie

19 % des 51 milliards de tonnes par an

L’élevage

Plus on est riche plus on mange de viande.
Or la population mondiale va augmenter et la consommation en viande de chacun aussi.
De ce fait, on va avoir plus de viande à produire.
Or pour produire 1 calorie animale, il faut produire 6 calories végétales.
Donc si on veut produire plus de viande, il faut produire plus de végétaux, et pour produire des végétaux il faut de la place (+ augmentation de la demande pour produire des biocarburants)
Donc on va assister à une ruée sur les terres cultivables et donc une déforestation et une destruction des écosystèmes.

D’où viennent les émissions liées à l’élevage ?
On recense dans le monde entier environ un milliard de bovins élevés pour la viande et le lait. Chaque année, ils rotent et pètent du méthane qui a le même effet sur le réchauffement que 2 milliards de tonnes de dioxyde de carbone, représentant près de 4 % de toutes les émissions planétaires.
Il y a aussi la décomposition des excréments.

On peut les réduire en élevant des races de vaches qui pètent moins et en éliminant les excréments.

Réduire la consommation de viande

C’est possible, mais c’est difficile, car très ancré dans notre culture.
Il faut en revanche absolument la réduire.
On a aussi les viandes végétales (à base de protéines végétales) et les viandes cultivées en laboratoires (pareil que les vraies viandes) vers lesquelles il faut que l’on se tourne. (Green Premium de 86%)

Les engrais

En tout, les engrais ont émis environ 1,3 milliard de tonnes de gaz à effet de serre en 2010, un chiffre qui va probablement passer à 1,7 milliard d’ici le milieu du siècle.

En ce qui concerne les solutions pour éliminer ces émissions, c’est un sujet trop vaste et controversé pour que je donne mon avis sur ce dernier dans cet article, mais j’en ferai certainement un article dédié prochainement.

La déforestation

Selon la Banque mondiale, le monde a perdu presque 1,3 million de kilomètres carrés de forêts depuis 1908.

Quand on brûle des arbres, l’incendie provoque une émission de CO2.
De plus, on a aussi le Carbone compris dans le sol qui s’échappe dans l’atmosphère.
On coupe des arbres pour planter des palmiers ou encore pour cultiver des ressources pour le bétail.

Planter des arbres pour combattre le changement climatique ?

Peut-être avez-vous entendu parler d’une solution au réchauffement climatique qui serait liée à la forêt : elle consisterait à planter des arbres pour capter le dioxyde de carbone dans l’atmosphère. Si elle a l’air simple – le système de captage de carbone le moins cher et le moins sophistiqué que l’on puisse imaginer –, et si elle a évidemment de quoi séduire tous ceux d’entre nous qui aiment les arbres, en réalité elle pose des questions d’une grande complexité. Il faudrait bien sûr l’étudier plus en détail, mais pour l’heure, il semble que l’on ait exagéré son impact sur le changement climatique. Comme c’est souvent le cas avec le réchauffement, il est nécessaire de prendre plusieurs facteurs en considération…
Combien de dioxyde de carbone un arbre peut-il absorber durant sa vie ? Ce chiffre est variable, mais en règle générale, on l’évalue à 4 tonnes en quarante ans.
Combien de temps l’arbre survivra-t-il ? S’il brûle, tout le dioxyde de carbone qu’il stockait sera libéré dans l’atmosphère.
Que se serait-il passé si cet arbre n’avait pas été planté ? Si cet arbre avait pu pousser là naturellement, notre décision n’a pas augmenté l’absorption de carbone.
Dans quelle région du monde va-t-on planter l’arbre ? Tout compte fait, les arbres dans les régions enneigées sont à l’origine de plus de réchauffement que de refroidissement, parce qu’ils sont plus sombres que la neige et la glace en dessous d’eux, et que les objets sombres ont tendance à absorber davantage de chaleur que les choses claires. Dans le même temps, les arbres des régions tropicales sont la source de davantage de refroidissement que de réchauffement, car ils libèrent beaucoup d’humidité, qui se transforme en nuages, lesquels réfléchissent la lumière du soleil. Quant aux arbres situés à des latitudes moyennes – entre les tropiques et les cercles polaires –, ils n’ont pour ainsi dire aucun effet.
Quelque chose d’autre poussait-il à cet endroit ? Si, par exemple, vous supprimez une exploitation de soja pour la remplacer par une forêt, vous allez réduire la quantité totale de soja disponible, ce qui va en augmenter le prix, et par conséquent, il est possible que quelqu’un, ailleurs, abatte des arbres pour cultiver du soja. Ce qui va contrebalancer le bien que vous aurez fait en plantant vos arbres.

En tenant compte de tous ces facteurs, on calcule généralement qu’il faudrait planter l’équivalent d’environ 25 hectares d’arbres dans les régions tropicales, pour absorber les émissions produites par un Américain moyen au cours de sa vie. Multipliez cela par la population des États-Unis, et vous obtenez 8 milliards d’hectares, soit 80 millions de kilomètres carrés, à peu près la moitié de la masse terrestre du monde. Et il faudrait que ces arbres subsistent pour toujours. Or cela ne concerne que les États-Unis. Nous n’avons pris en considération les émissions d’aucun autre pays.

Chauffage et climatisation pour le changement climatique

7 % des 51 milliards de tonnes par an
En 2 mots : Pour décarboner nos climatiseurs, nous devrons décarboner nos réseaux électriques.

Ils contiennent également des réfrigérants – que l’on appelle des « gaz-F » parce qu’ils recèlent de la fluorine – qui fuient petit à petit au fil du temps, alors que l’appareil vieillit et tombe en panne, ce que vous avez sans doute remarqué si jamais vous avez été amené à remplacer le réfrigérant du climatiseur de votre voiture. Les gaz-F contribuent énormément au changement climatique : en un siècle, ils causent des milliers de fois plus de réchauffement que la quantité équivalente de dioxyde de carbone. Si l’on entend rarement parler d’eux, c’est parce qu’ils ne représentent pas un pourcentage important des gaz à effet de serre. Aux États-Unis, leur part se monte à environ 3 % des émissions.

La voie qui mène au chauffage zéro carbone n’est pas sans rappeler le domaine des véhicules privés : (1) électrifions ce que nous pouvons, pour nous débarrasser des chauffe-eau et des chaudières au gaz naturel, et (2) développons des combustibles propres pour tout le reste.

Les pompes à chaleur tirent parti du fait que les gaz et les liquides changent de température quand ils se dilatent ou se contractent. Elles fonctionnent en faisant passer un réfrigérant par un circuit fermé de canalisations, un compresseur et des soupapes spéciales permettant de modifier la pression, si bien que le réfrigérant va absorber de la chaleur à un endroit et l’évacuer ailleurs. En hiver, on transfère la chaleur de l’extérieur vers l’intérieur (ce qui est possible partout sauf sous les latitudes les plus froides). En été, on fait le contraire, on pompe de la chaleur de l’intérieur vers l’extérieur.

Sachant que les chaudières modernes ont une longue durée de vie, si nous voulions nous débarrasser de toutes celles qui fonctionnent au gaz avant le milieu du siècle, il nous faudrait cesser de les commercialiser d’ici 2035.

Électrifier autant que possible : nous débarrasser des chaudières et des chauffe-eau au gaz naturel, et les remplacer par des pompes à chaleur électriques. Dans certaines régions du monde, les gouvernements devront moderniser leurs politiques pour permettre – et encourager – ces améliorations.   Décarboner le réseau électrique en mettant en œuvre les sources d’énergie propre dont nous disposons là où elles peuvent être utiles, et en investissant dans de nouvelles découvertes pour produire, stocker et distribuer l’électricité.

Aider les plus pauvres dans le changement climatique

Aider les agriculteurs à gérer les risques d’un climat plus chaotique. Par exemple, les gouvernements peuvent les aider à cultiver et élever une plus grande variété de récoltes et de bétail afin qu’il ne suffise pas d’un simple imprévu pour anéantir tous leurs efforts. (Réf. Gestion des risques en gagnant en résilience et en diversifiant.)
Les gouvernements devraient aussi explorer la possibilité de renforcer les systèmes de sécurité sociale et prévoir des assurances agricoles fondées sur le climat qui aiderait les cultivateurs à compenser leurs pertes.   Se concentrer sur les personnes les plus vulnérables. Les femmes ne sont pas le seul groupe de personnes vulnérables, mais elles sont le plus important. Pour toutes sortes de raisons culturelles, politiques et économiques, les agricultrices ont la vie plus dure que les hommes. Elles peuvent avoir des difficultés à garantir leurs droits à la propriété, par exemple, à avoir un accès équitable à l’eau, à percevoir des fonds pour acheter de l’engrais, voire à simplement obtenir des prévisions météorologiques. Nous devons veiller à promouvoir les droits des femmes à la propriété et à leur offrir des conseils techniques conçus spécifiquement pour elles. Le retour sur investissement serait fabuleux : une étude réalisée par une agence de l’ONU a constaté que si les femmes disposaient du même accès aux ressources que les hommes, elles augmenteraient leurs récoltes de 20 à 30 % et cela réduirait de 12 à 17 % le nombre de personnes souffrant de la faim dans le monde.   Prendre le changement climatique en compte dans les décisions politiques. Les sommes versées afin d’aider les agriculteurs à s’adapter sont extrêmement modestes ; seule une infime partie des 500 milliards alloués par les gouvernements à l’agriculture entre 2014 et 2016 a été affectée aux activités visant à atténuer l’impact du changement climatique sur les pauvres. Les gouvernements devraient mettre en place des politiques et proposer des avantages destinés à aider les cultivateurs à la fois à réduire leurs émissions et à produire plus de nourriture.  

En résumé, les gens riches et ceux qui ont des revenus moyens sont les principaux coupables du réchauffement climatique. Les plus pauvres en sont les moins responsables, mais ce sont eux qui en souffriront le plus. Ils méritent le soutien du monde entier et ils ont besoin de bien plus que ce qu’on leur accorde.

On essaye en fait de limiter les risques pour les plus pauvres, et cela passe par tous les moyens que nous connaissons :

  • Assistance : Donner plus d’argent et de moyens aux femmes par exemple pour leur permettre de plus produire, sans condition de cotisation
  • Protection : On aide les gens en cas de catastrophe naturelle
  • Diversification : Diversifier les productions pour les rendre plus résilients.
  • Subvention : Permettre aux agriculteurs d’avoir de nouveaux moyens de produire en produisant plus en émettant moins

Gérer le risque humain dans le réchauffement climatique

Tout d’abord, il est nécessaire de réduire les risques induits par le réchauffement climatique, en construisant des bâtiments et des infrastructures résistant au climat, en protégeant les zones humides dans le but de constituer un rempart contre les inondations, et, au besoin, en encourageant les gens à quitter définitivement les régions qui ne seront plus viables.
Ensuite, il s’agit de se préparer aux urgences et d’y répondre . Nous devons continuer à améliorer les prévisions météorologiques et les systèmes d’alerte avancée pour obtenir davantage d’informations sur les ouragans. Et quand survient la catastrophe, nous devons disposer d’unités de premier secours bien équipées et bien entraînées, ainsi qu’instaurer un système à même de gérer les évacuations temporaires.
Enfin, après un désastre vient une période de récupération. Nous devons mettre en place des services pour les personnes déplacées – entre autres dans les domaines de la santé et de l’éducation –, des assurances pour aider les gens de tous les niveaux de revenus à reconstruire, et des normes qui permettront de certifier que tout ce qui sera reconstruit sera plus résistant au climat qu’auparavant.

Les villes ont besoin de changer leur façon de se développer

Les villes ont besoin de changer leur façon de se développer. Les zones urbaines abritent plus de la moitié de la population sur terre, une proportion qui augmentera dans les années à venir, et elles représentent plus des trois quarts de l’économie mondiale. Alors qu’elles ne cessent de s’étendre, beaucoup de villes finissent par construire sur des zones inondables, des forêts et des zones humides qui pourraient absorber la montée des eaux pendant un ouragan ou servir de réservoir d’eau lors d’une sécheresse.

Nous n’aurons bientôt plus assez d’eau potable

Nous aurons besoin de plus d’eau potable que nous ne pouvons en fournir. Comme les lacs et les nappes aquifères diminuent ou sont pollués, il devient de plus en plus difficile de fournir de l’eau potable à tous ceux qui en ont besoin. La plupart des mégapoles dans le monde sont déjà confrontées à de graves pénuries, et si rien ne change, d’ici le milieu du siècle, plus de 5 milliards de personnes ne seront plus en mesure de se procurer assez d’eau potable au moins une fois par mois. La technologie semble prometteuse. Nous savons déjà comment extraire le sel de l’eau de mer et la rendre potable, mais ce procédé est gourmand en énergie, tout comme le transfert de l’eau de l’océan vers l’usine de désalinisation, puis de cette dernière jusqu’aux consommateurs. (Cela veut dire que, comme tant d’autres choses, le problème de l’eau est en fin de compte un problème énergétique : avec assez d’énergie propre et bon marché, nous pourrons produire autant d’eau potable que nécessaire.)

Encourager et financer des projets d’adaptation

Pour finir, afin de financer des projets d’adaptation, nous devons débloquer de l’argent. Je ne parle pas de l’aide étrangère aux pays en voie de développement – bien que nous en ayons également besoin –, mais de l’argent public, et en particulier comment il peut amener des investisseurs privés à soutenir des projets d’adaptation. Voici le problème que nous devons résoudre : l’adaptation a un coût immédiat, alors que ses avantages économiques risquent de ne pas être perceptibles avant bien des années. Par exemple, vous pouvez protéger votre entreprise contre les inondations dès aujourd’hui, mais elle ne subira peut-être pas de déluge avant dix ou vingt ans. Et vos travaux de protection ne vous seront pas profitables en termes financiers ; les clients ne vont pas payer plus pour vos produits parce que vous vous êtes assurés que les eaux usées ne noieront pas votre cave lors d’une inondation. Donc, les banques hésiteront à vous prêter de l’argent pour votre projet, ou elles vous imposeront un taux d’intérêt plus élevé. D’une manière ou d’une autre, vous devrez absorber par vous-même une partie des frais, ce qui pourrait tout simplement être dissuasif.

Des techniques pour stopper de manière momentanée le réchauffement climatique.

La plupart des approches reposent sur l’idée que pour compenser le réchauffement causé par les gaz à effet de serre que nous avons émis dans l’atmosphère, nous devrions réduire d’environ 1 % la quantité de lumière du soleil qui touche la Terre. On peut y parvenir de plusieurs façons.

  • L’une consiste à diffuser des particules extrêmement fines – chacune ne mesurant que quelques millionièmes de centimètres de diamètre – dans les couches supérieures de l’atmosphère. Les scientifiques savent que ces particules pourraient disperser la lumière du soleil et causer un refroidissement,
  • Une autre approche de la géo-ingénierie consiste à éclaircir les nuages. La lumière du soleil étant dispersée par le sommet des nuages, on pourrait accentuer cette dispersion et rafraîchir la Terre en éclaircissant les nuages, en répandant du sel afin que les nuages dispersent plus de lumière. Et cette augmentation de la dispersion n’a pas besoin d’être énorme ; pour obtenir 1 % de réduction, il suffirait d’éclaircir de 10 % les nuages qui couvrent 10 % de la Terre.

Les 3 leviers indispensables pour vaincre le réchauffement climatique

Les marchés, la technologie et la politique sont semblables à trois leviers que nous devrons actionner ensemble si nous voulons nous sevrer des combustibles fossiles. Il faut que nous les tirions tous les trois en même temps et dans la même direction. Il ne servira pas à grand-chose de se contenter d’adopter une politique – par exemple, une norme de zéro émission pour les voitures –, si nous ne disposons pas de la technologie capable d’éliminer les émissions ou si aucun constructeur automobile n’est prêt à produire et vendre des voitures qui respectent à ces normes. D’un autre côté, il ne sera pas d’une grande utilité de disposer d’une technologie à basses émissions – disons, un système qui capte le carbone provenant d’une centrale de charbon – si nous n’offrons pas des avantages financiers aux prestataires d’énergie afin qu’ils l’installent. Et rares sont les entreprises qui feront le pari d’inventer des technologies zéro émission si leurs concurrents sont à même de casser les prix avec des produits à base de carburants fossiles.

Les politiques gouvernementales pour arriver à 0 carbone

Pour simplifier, tout gouvernement national doit faire trois choses. Premièrement, se fixer pour objectif d’arriver à zéro émission d’ici 2050 pour les pays riches, le plus tôt possible après 2050 pour les pays à revenus moyens. Deuxièmement, développer des plans précis pour atteindre cet objectif. Pour arriver à zéro d’ici 2050, la politique et les structures de marché devront être en place dès 2030. Et troisièmement, tout pays à même de financer la recherche doit s’engager dans la production d’une énergie propre tellement bon marché – afin de réduire les Green Premiums au minimum – que les pays à revenus moyens pourront eux aussi atteindre le zéro.

Conseils divers pour regarder le changement climatique

Conseil : chaque fois que vous entendez « kilowatt », pensez « une maison » ; « gigawatt », pensez « une ville » ; cent ou plus de gigawatts, pensez « un grand pays ». Si quelqu’un vous dit qu’une source d’énergie (éolienne, solaire, nucléaire, peu importe) peut fournir toute l’énergie dont le monde a besoin, demandez-vous quel espace serait requis pour produire autant d’énergie.

Conseil : chaque fois que vous voyez un nombre de tonnes de gaz à effet de serre, convertissez-le en pourcentage de ces 51 milliards, soit le total actuel des émissions annuelles dans le monde (en équivalents en dioxyde de carbone).

Note : je me base beaucoup sur le livre de Bill Gates : « climat, comment éviter un désastre ? » pour écrire cet article


J’espère que vous aurez apprécié cet article. Je vous rappelle que vous pouvez récupérer les flashcards et le manuel de l’écologie basée sur des faits gratuitement en cliquant sur le bouton ci-dessous. (vous aurez aussi accès à une vidéo qui vous explique comment utiliser les flashcards)

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