How to take Smart Notes de Sönke Ahrens (note : 5/5)

How to Take Smart Notes: One Simple Technique to Boost Writing, Learning and Thinking – for Students, Academics and Nonfiction Book Writers

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Résumé rapide

Le raisonnement est simple : qu’est-ce que je peux faire différemment avant de me retrouver face à une page blanche qui me permettra de créer de meilleurs contenus plus facilement ? => Prendre des notes !

Note : 5/5

★★★★★

Mes impressions sur le livre

C’est un excellent livre qui donne un nouveau paradigme de création.
C’est le livre à lire avant tous les autres. Si l’on veut réussir dans un domaine, alors il faut absolument lire ce livre.

Les concepts importants

Le changement de perspective de l’écriture

On perçoit souvent l’écriture comme une tâche longue et difficile.
Mais cela n’a pas à être le cas.
On est conditionné à penser que l’écriture commence par une page blanche,
Mais c’est effrayant !
En revanche, tout change quand on se dit que l’écriture commence bien avant la rédaction.

La question à se poser pour faciliter notre création devient alors : qu’est-ce que je peux faire différemment avant de me retrouver face à une page blanche qui me permettra d’écrire un meilleur contenu plus facilement ?

La qualité du contenu et sa facilité de réalisation dépendent directement de ce que l’auteur fait avant même le choix du sujet.

En pensant ainsi, on renverse tout le processus de création.

Le mode d’écriture classique

  1. Je choisis un sujet sur lequel écrire sans avoir beaucoup de connaissances dessus.
  2. Je fais des recherches sur le sujet pour me rendre compte que j’aimerais changer mon sujet.
  3. J’essaie de réécrire en mes propres mots ce que d’autres ont déjà dit.

Le mode d’écriture avec Zettelkasten

  1. Je lis et je prends des notes sur les contenus que je consomme au quotidien
  2. Je regarde les clusters qui émergent dans mes notes, les sujets sur lesquels j’ai le plus de matériel à disposition pour choisir mon thème
  3. Je sélectionne les contenus à garder parmi une abondance d’idées et je les organise dans un plan cohérent
  4. Je commence la rédaction finale, en sachant exactement quoi écrire.

Les caractéristiques d’un bon système

Un bon système est un système dans lequel on peut avoir confiance. Un système qui vous enlève le fardeau de vous rappeler de détails dans votre tête pour la libérer pour les tâches plus importantes : la créativité, la réflexion, le contenu, les idées…
Si vous avez confiance en votre système, si vous savez que tout sera sauvegardé et pris en charge, alors seulement à ce moment-là, votre cerveau pourra se concentrer sur les tâches importantes.

Sans structure, il n’y a pas de créativité ! La structure apporte de la cohérence entre les idées.

Se dire que vous avez tout le temps du monde, tout l’argent du monde, toutes les couleurs de la palette, tout ce que vous voulez – cela tue la créativité.   Jack White

Créativité x Organisation = IMPACT

Voici une équation que partage Scott Belsky. Pour illustrer son propos, voici 2 calculs qui te montrent pourquoi l’organisation et la productivité sont incontournables :   100 X 0 = 0   Quelqu’un qui a beaucoup d’idées, mais qui est tellement désorganisé qu’aucune idée particulière n’est jamais pleinement réalisée.     50 X 2 = 100

L’équation nous aide à comprendre pourquoi certains artistes «moins créatifs» pourraient produire plus d’œuvres que leurs pairs talentueux et inventifs.   Quelqu’un avec une créativité moyenne, mais des compétences organisationnelles aura un impact plus grand que les génies créatifs désorganisés parmi nous.

Une structure vs un plan sur le futur

Avoir une structure dans laquelle on peut travailler est complètement différent que faire des plans sur un projet.
S’imposer un plan nous rend inflexibles et plus facilement réticents à l’idée de le suivre (moins de motivation spontanée pour faire quelque chose).
Le but de la structure devient alors de trouver un moyen de ne pas utiliser de motivation pour faire quelque chose, mais de se laisser aller par les nouvelles idées et la curiosité.

De plus, une structure veut aussi dire une routine, et les routines sont le meilleur moyen de faire quelque chose.

Il ne faut pas se contenter de la médiocrité

Les mauvais élèves n’ont pas conscience de leurs limitations. (Effet Dunning-Kruger)
Les bons élèves en ont conscience et travaillent uniquement en direction de ses limites.

Il faut garder la structure simple

Si on veut que la complexité se produise à l’échelle du contenu, alors la structure doit rester simple pour favoriser l’émergence de nouvelles connexions et de liens complexes.
Donald Sull et Kathleen M. Eisenhardt, Simple Rules: How to Thrive in a Complex World, Reprint édition (Mariner Books, 2016).

Un système efficace doit être holistique

Il faut savoir que tout, de la tâche la plus importante à la tâche la plus insignifiante, sera pris en charge, sinon le système rajoute un stress au lieu de nous libérer.

La portabilité des connaissances

Une note est d’autant plus riche quand elle peut être sortie de son contexte d’origine.
En effet, le fait de voir les concepts comme des briques indépendantes et autosuffisantes permet de créer de nouvelles connexions et de faire émerger de nouveaux concepts dans d’autres domaines .

Il faut toujours se demander : derrière ce concept que je suis en train d’apprendre à propos d’un domaine en particulier, quelle est la règle que je peux en tirer ?
Est-ce que je peux enlever ce concept à son contexte d’origine ?

Exemple :

C’est un peu pareil que les créateurs de contenus qui contextualisent les paroles abstraites de ceux qui réussissent à leur domaine.

Aller avec le flow

[[Niklas Luhmann]] recommande de suivre son intérêt, de toujours aller là où la curiosité nous mène. C’est là que l’on trouve le plus de nouvelles connexions.
On peut aussi utiliser notre énergie du moment pour faire certaines tâches.

Comment garder le contrôle

Niklas Luhmann dit que pour rester en contrôle, on ferait mieux de rester souple et d’éviter la rigidité.
En effet, il faut garder l’esprit ouvert pendant le processus d’écriture plutôt que de bloquer à la première idée.
Pour favoriser l’atomicité des pensées, il faut garder une structure souple.

Le succès est le résultat d’un bon système

On le voit sans cesse : le succès ne dépend pas de la motivation, ou de grands efforts (Slowburns et Heavy Lifts), mais il dépend d’un système bien défini, qui ne requiert pas de motivation et est assez flexible pour qu’on puisse faire ce que l’on a envie de faire tout en en tirant un bénéfice.
Donc pour cela, il faut augmenter la résistance pour les choses que l’on n’a pas en vie de faire et la diminuer pour les choses importantes.

Par exemple, l’inventeur du conteneur n’a pas eu une idée complexe, mais la simplicité de la vision est ce qui fait sa puissance.

Un système ne peut être séparé de son environnement

Un système est toujours interdépendant de son environnement et de son workflow.
Par exemple [[ZETTELKASTEN]] est largement dépendant de l’organisation qui va autour du système.
Ou encore, si on parle de système ouvert, alors les interactions avec l’environnement permettent au système de fonctionner et de rester stable.
Ex : une bougie, un écosystème, les molécules du corps humain qui se renouvellent sans cesse.

La décomplexification

On croit souvent que le succès est forcément le résultat de grands efforts. Cela n’a pas à être le cas. Par exemple [[ZETTELKASTEN]] est un système très simple qui permet d’énormes résultats.
Il faut savoir déconstruire la réalité, sans perdre de vue le fait que la partie simplifiée n’est pas le reflet parfait de la réalité.

Disséquer la réalité en petits morceaux de concepts et prendre ces concepts pour la réalité ne nous aide pas à voire la réalité et ses systèmes. C’est le problème par exemple avec le réchauffement climatique.

On écrit pour comprendre

Écrire, c’est comme donner un cours à quelqu’un.
Et donner un cours à quelqu’un, c’est la meilleure manière de savoir si on a bel et bien compris un concept (ref : ma vidéo sur la méthode Feynmann)
De plus, l’écriture ne laisse pas passer les trous de logique comme on peut en avoir à l’oral. (ex. : « mais c’est ce que j’avais dit »)
C’est pourquoi il faut lire avec un stylo à la main.

Émergence de sujets

Les meilleures idées de sujets viennent quand on n’y pense pas.
Ils émergent d’eux-mêmes du derrière de notre tête.
Ça doit être pareil dans [[ZETTELKASTEN]].
On doit pouvoir voir les connexions émerger visuellement pour choisir ce sur quoi on va écrire.
Après, on ne cherche plus un sujet, on ne braistrom plus dessus,
Mais on regarde ce qui est riche et intéressant dans son [[ZETTELKASTEN]].

Inclure la prise de notes dans toutes nos activités

Il ne faut pas penser que la prise de notes va nous prendre un temps fou.
Il faut essayer d’inclure la prise de notes dans les choses que l’on fait déjà. On va faire les choses différemment.

Dans quel contexte je veux tomber sur cette note

Dans l’ancien système, on pense « sous que thème je vais ranger cette note ? ».
Avec un [[ZETTELKASTEN]], on se demande : dans quel contexte j’aimerais tomber sur cette note.
De cette manière, on n’isole pas les connaissances, mais on les connecte encore plus grâce à des liens logiques.
En fait, si on catégorise tout, les bénéfices de prendre des notes diminuent avec le nombre de notes.

L’importance d’identifier les informations importances

Le moins de notes on prend pour synthétiser un contenu, le meilleur on devient.
C’est presque un jeu à la fin, et ça crée une boucle de feedback vertueuse qui est addictive.
C’est ce que l’on recherche à créer avec la prise de notes.

La productivité et la qualité du travail diminuent avec le multitasking

On se sent plus productif quand on fait du multitasking, mais notre productivité diminue avec notre qualité de production.

Ne pas changer le type d’attention durant une période de travail

Il est important de faire une chose à la fois, car la productivité et la qualité du travail diminue avec le multitasking.
Et il est aussi important de faire un focus à la fois sur cette chose.
Par exemple en écriture, il faut d’abord écriture tout d’un coup, puis relire et styliser.
Cela permet de ne pas changer de type d’attention durant une même séance de travail.
Durant l’écriture, il faut aussi garder la outline toujours devant soi pour savoir exactement quand on va parler de quoi pour ne pas changer d’attention.

Il faut pouvoir changer d’attention rapidement

Il faut être flexible sur son attention et sur la rapidité avec laquelle on peut changer notre attention.
Les génies peuvent réfléchir à un problème particulier à un moment précis, et puis générer de nouvelles idées le moment d’après.

Les experts se fient à leur intuition

L’intuition vient quand on a intégré les bases d’une discipline et que l’on n’a pas à les chercher activement.
Les experts par exemple sont les pros qui arrivent à débloquer leur intuition.

Références

Donc pour devenir compétent sur un sujet rapidement, on peut regarder les principales sources d’une thématique et les apprendre de fond en comble pour qu’elles deviennent une partie de notre pensée.

Les 7 slots de la mémoire à court terme

Notre mémoire à court terme peut maintenir 7 choses à la fois, + ou – 2.
C’est pourquoi il faut écrire les choses non importantes pour libérer les 7 slots.

Faire ce que l’on n’a pas envie de faire

Il faut toujours se tromper en rendant les tâches qui font avancer un projet amusant.
Et pour prendre les bonnes décisions, on peut réduire le nombre de décisions simples dans une journée (ex. : les couleurs des tenues au quotidien)

Sélectionner les bons contenus à lire

Pour élever sa pensée et sélectionner des livres à lire, il faut toujours essayer de trouver les sources qui vont dans le sens contraire à notre pensée, qui sont challengeant par rapport à notre manière de voir le monde.
En étant sélectif, le processus de sélection ne sera que meilleur.

Les règles de la lecture

  • Être sûr que l’on a séparé les tâches d’avis, d’analyse et de compréhension, et que pendant la lecture, on ne s’efforce que de comprendre
  • Être sûr que l’on a bien résumé le contenu du livre
  • Trouver sa pertinence et faire de nouvelles connexions pour venir inclure nos nouvelles connaissances dans une compréhension plus globale.
  • Il faut s’efforcer de lire le texte dans le but de trouver ses limitations, de voir ce qui n’est pas mentionné dans un texte.

Relire provoque le même sentiment que savoir

Plus on relit un contenu, plus on l’apprécie, plus il devient familier, mais notre compréhension n’augmente pas de la même manière. C’est pareil pour la mémorisation.

Les modules ne sont pas la meilleure manière de structurer des formations

C’est comme le fastfood, ce n’est pas bon ou plaisant, c’est juste pratique.
En fait, en donnant aux élèves des cours déjà formatés, on ne leur laisse pas la possibilité de faire des connexions et de s’attaquer au coeur du contenu pour le comprendre profondément.

La créativité d’un point de vue biologique

Quand on crée, on part toujours d’un point de départ,
Par exemple un concept, une discussion, ou encore une association spontanée.
Puis on va avoir de nombreux chemins neuronaux qui vont s’illuminer dans notre cerveau.
On va en suivre certains,
On va en inhiber d’autres, qui ne font pas sens, nous mettent en danger, ou ne sont pas faisables.

Références :

Le système Atomic Thinking est construit exactement de la même manière, on sort de ce modèle de pensée linéaire, et on laisse la possibilité à l’atomicité des pensées.
Chaque note est densément connectée autour d’elle avec de nombreuses autres notes.
Ainsi, quand on est dans une note, de nombreux chemins neuronaux, des suites logiques se présentent à nous,
Et la partie la plus difficile n’est plus de trouver des idées, mais de savoir quel chemin privilégier.

Comment faire une bonne outline

Une bonne outline doit être flexible et doit pouvoir changer.
De ce fait, les stades d’une outline sont les suivantes :

  1. Écrire en liste toutes les notes que l’on veut inscrire dans le livre
  2. Faire une structure logique globale
  3. Commencer à ranger certaines notes pilliers dans ces grandes catégories
  4. On verra pendant le processus d’écriture à quel moment on a besoin de ces notes.

J’espère que vous avez apprécié ce résumé de « How to take Smart Notes » par Sönke Ahrens, n’hésitez pas à prendre des notes de ce contenu dans votre second cerveau 🙂

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