Après la retraite présentielle, on s’est posé avec Jean-Charles dans la salle de danse.
On s’est demandé quelles sont les évolutions que l’on veut apporter au programme, quels sont nos apprentissages un mois et demi depuis le lancement.
Cette semaine, je vais vous partager quatre de nos insights qui nous sont venus par rapport au programme, en vue de la réouverture des portes lundi prochain.
Il n'y a pas de chemin
L’insight principal, c’est qu’il n’y a pas de chemin.
La plupart des programmes concurrents qui apprennent aux gens le business vous proposent une manière de faire. Ils vous disent : “Nous, on va vous donner des stratégies qui peuvent vous permettre de créer un business avec une offre simple qui va vous rapporter 5000€ par mois.”
Nous, on a longtemps cherché un modèle similaire en se disant c’est très simple : on crée des insights, on les package en une méthode et ensuite on vend cette méthode. Du pur infoproduit.
Cette approche a ses avantages. On peut mettre tout le monde dans un framework, on n’a pas besoin de trop réfléchir et on demande aux gens de suivre les étapes.
Cependant, on s’est rendu compte que ce n’est pas ce qui marchait fondamentalement.
Ou plutôt, ça marche, mais pour certains types de personnes qui ne sont pas notre audience.
On peut voir le travail de différentes manières.
D’abord comme un job : tu échanges simplement ton temps contre de l’argent. Comme le dit Dan Koe, “un job est un mécanisme de survie”. Mais il laisse un vide intérieur.
Ensuite comme une carrière : tu vas avoir du statut, des avantages, tu veux monter en échelle sociale. Tu gagnes plus d’argent, tu montes, tu t’investis. C’est l’illusion de l’accomplissement par le statut, le syndrome de “l’après” - quand j’aurai réussi, je serai heureux.
James Carse parle de “finite game” versus “infinite game”. Dans une carrière, tu joues un jeu fini avec des règles claires et un gagnant.
Puis, quand tu continues à te développer spirituellement, tu cherches à concilier ton instinct de vie avec ton travail. Ce que tu as vraiment envie de faire, comment tu as envie d’aider les gens, comment tu as envie de contribuer au monde.
Tu veux aligner les deux, et c’est là qu’on a un calling, une vocation. Ken Wilber et la spirale dynamique décrivent bien ces niveaux de développement de la conscience.
Quand les gens rentrent dans le programme Perspective, ils ont déjà fait dans leur vie la partie job, ils ont déjà fait la partie carrière, et ils n’en sont plus là.
Ils veulent simplement contribuer au monde grâce à une vocation. Ils sont dans une sorte de seconde montagne.
À ce niveau d’entrepreneuriat, quand on est au-delà d’un stade où on veut simplement trouver une astuce pour gagner de l’argent, on ne peut plus utiliser des modèles préconçus.
On ne peut plus utiliser des frameworks créés par d’autres pour trouver sa perspective, trouver sa voie.
Parce qu’on est dans une étape où on a besoin de se trouver soi. On a fini d’imiter les autres, on a cette intuition qu’il faut faire autre chose, mais on en est à une étape où il faut réussir à se faire inspirer.
Et pour se faire inspirer, il faut réussir à aller dans un chemin plus complexe qui n’est pas un chemin tracé. Ce qu’on pourrait qualifier un “pathless path”, un chemin sans chemin.
À l’intérieur de ça, il faut simplement être guidé par une énergie haute et par des gens qui cheminent à nos côtés pour nous remettre dans l’énergie et nous poser les bonnes questions.
Des gens qui nous donnent le courage d’aller nous confronter à nous-mêmes et de nous connecter à notre sensibilité pour faire émerger quelque chose.
En se rendant compte de ça avec Jean-Charles, on s’est rendu compte que finalement, dans nos coachings et dans notre programme, il ne fallait plus qu’on parle de framework pour arriver à un certain niveau de chiffre d’affaires ou d’un certain type de business model.
Il fallait qu’on laisse tomber tout ça et qu’on se concentre sur ce qui est présent avec nous actuellement en coaching. Qu’on fasse avec le vivant et qu’on encourage les gens à avoir un chemin chaotique pour se trouver.
Plutôt que de leur promettre quelque chose d’irréaliste qui ne les amènera pas là où ils veulent aller.
Ça a été une de nos plus grosses révélations.
Pour se trouver, il faut accepter de se perdre et être chaotique dans le chemin.
Nous relançons le programme Perspective lundi prochain, on vous en dira plus à ce moment-là.
Demain, on parle de l’impermanence.
Belle journée, Eliott